Souffle


Volutes de lumière, douces capes d'éphémères
Qui nimbent en silence les songes d'espérance
Embrassez, cœurs d'éther, oubliez, cœur de fer
Étincelles en fragrance,  arômes sans violence

Autant d'éclats d'avenir, d'étoiles dans le zéphyr
De vrilles qui doucement, s'entremêlent en dansant
Caressant les soupirs, assourdissant les ires
Un amour sans amant, un souffle se lovant

Un mordoré maillage, créant un doux plumage
Doucement je me glisse, je bis, soupire et trisse
Dans cette peau sans âge, sans colère et sans rage
Embrasse la bienfaitrice, apaise les cicatrices

M'envole, terrasse les rimes, ouvre en deux l'hémistiche
Gonflant, vibrant, chantant, hurle et ris sans trêve
Lance au ciel pour témoin, aréopage et derviche :
"Je suis fait de l'étoffe dont sont tissés les rêves !"