Everybody lies

Tout le monde ment.
Il est agréable de savoir qu'une chose au moins sur cette planète est immuable et universelle.

Le mensonge.
Tout le monde ment, peu importe son âge, sa nationalité, sa couleur de peau, sa classe sociale, son niveau de vie.

Le gosse pris en flagrant délit de petite bêtise clamera son innocence d'un « Nan c'est pas moi » franc et massif, malgré le fait que maman l'ai nettement vu mettre ce biscuit dans le tiroir du lecteur de DVD tout neuf de papa.

L'homme qui assurera à sa femme qu'elle est toujours aussi belle, malgré les quarante kilos que la maternité lui a disséminé de manière peu gracieuse sur le corps.
La femme qui assurera à son amant que c'était parfait, génial, le meilleur rapport sexuel de toute sa vie malgré le fait que monsieur se soit contenté de ahanner pendant deux minutes trente et elle de mettre en pratique ses talents d'actrice.

Le patron qui soutient à son employé qu'il est le meilleur élément de sa compagnie et qu'il peut espérer une promotion sous peu alors qu'il vient de signer un accord de licenciement économique et que cet employé fera partie des dommages collatéraux au nom de la survie des profits.
La mère qui explique à son fils qu'elle va partir faire un voyage, voyage dont son fils entendra le véritable nom bien plus tard : cancer.
Le mari qui cache son adultère à son épouse, de peur de la blesser. En réalité, de peur d'assumer.

Même la personne qui va cacher ses soucis à ses amis, simplement pour ne pas les inquiéter...

Tout le monde ment, pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Pour protéger les autres, pour ne pas les faire souffrir. Pour se protéger soi-même, pour ne pas souffrir.


Egoïstes, altruistes, mais tous menteurs.

Il y a ceux qui veulent garder leur jardin secret, ceux qui veulent masquer ce qui leur fait honte.

Personne ne peut se targuer d'une vie sans mensonge.

A ceux qui cherchent à unifier les peuples de la Terre, à leur faire comprendre qu'ils sont tous « frères », méditez ceci :


Dans nos actes, notre plus grand point commun, c'est le mensonge. Pas la religion, la politique, la paternité/maternité, la culture ou la langue. Non. Si nous avons définitivement un gène en commun, c'est bien celui du mensonge.

Larme du soir

Tu es toujours là pour moi.
Dans les bons, comme dans les mauvais jours. Dans la joie, comme dans la tristesse, dans la félicité comme dans la mélancolie.

On dit toujours qu'il y a des personnes sur qui on peut toujours compter. C'est vrai. Les amis. La famille. Les gens qui nous sont proches. Mais malgré tout, la vie peut malheureusement écarter les êtres humains, et l'on peut perdre ceux qui comptaient.

Et puis il y a toi.

Indéfectible.
Eternelle.

On s'est rencontrés il y a maintenant de longues années.
Tu as fait de moi ce que je suis aujourd'hui, et tu feras de moi ce que je serai demain.

Tu as fait couler mes larmes noires.
Tu as fait couleur leurs larmes limpides.

Il est des relations qui ne s'éteindront jamais, qui se lient à votre coeur comme un sarment sans épine et deviennent partie de vous.

Tu fais partie de celles-là.
Il est bon de savoir qu'il y a des choses ici qui ne disparaitront jamais.

Tu me permets de rêver et de faire rêver, de pleurer et faire pleurer. Tu es une prolongation naturelle de mon esprit.

Tu es la plume qui fait couler les larmes d'encre, lien entre rêve et papier.
Tu es ma plume.