Cri du soir

Une claque.
Ça fait mal.
On encaisse.

On avance.
Une autre claque.
Ça fait encore plus mal.
On titube. Mais on reste debout.
Et sans qu'on s'y attende plus qu'aux deux premières, encore une autre claque.

Là, le genou ploie, il touche le sol.

Même pour une nature optimiste, ça fait mal.

Trop de coups, trop rapidement. Pas le temps de les gérer comme d'habitude.
Un genou à terre, des larmes qui pointent, qu'on retient.
Un genou à terre, des larmes qui percent, qu'on abandonne.

Un poing se referme dans le sable.
Ce n'est pas moi.
Pas ça.
Pas à terre.
Les larmes, oui !

Mais des larmes de joie, des larmes de plaisir, des larmes devant la beauté d'un livre.
Mais pas des larmes pour ça.

Ce n'est pas moi.
Un genou à terre. Pas deux.
Jamais.
Relève-toi.

Ne pas tomber.
Rester debout.
Avancer.
Relever la tête.

Tu l'as si souvent répêté.
Ecoute tes propres conseils désormais.
Debout !

Oui, relève toi, ce genou ne touche déjà plus le sol.
Comme ça.

Les yeux droits devant.
Crache ton encre, hurle ton encre, laisse couler les larmes noires.

Mais plus de larme. Plus de chute.
Un homme vit debout. Pas à genoux.

Il y a toujours pire ailleurs.
Et mieux plus loin.
Tu es un rêveur.
Alors ne les laisse pas briser tes rêves.
Lève-toi. Avance.
Encore et toujours.

3 Response to "Cri du soir"

  1. Anonyme Says:
    09 juin, 2008 12:38

    +1

    ;)

  2. Unknown says:
    09 juin, 2008 13:07

    La devise de la Marmotte: Un gros dodo et ca repart...

  3. Anonyme Says:
    09 juin, 2008 23:11

    La vie sème les emmerdes, mais on reste vicieux... c'est a nous d'en tirer les meilleurs profits... courage soldat la vie est devant toi !!!